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Développement économique, urbanisation et changements de l’environnement à Hô Chi Minh Ville (HCMV), Viêt-nam : interrelations et politiques

Conclusions et implications politiques

Cette étude a conclu à la nécessité de mettre en application des politiques de crédit, des politiques de vulgarisation scientifique et technologique et des politiques d’aménagement urbain.

Premièrement, si la ville pouvait trouver des accords avec le secteur bancaire sur les métiers qui bénéficieraient prioritairement d’un crédit, il serait possible de limiter la pollution en orientant les activités productives. Une politique de crédit peut également accorder des taux prioritaires à des projets mis en place dans des zones peu urbanisées pour déconcentrer les usines sur une même unité territoriale.

Ensuite, la politique de crédit doit être accompagnée d’une vulgarisation scientifique et technique pour sensibiliser les investisseurs et la population aux activités non polluantes. Son intérêt réside dans la formation et le recyclage de la main-d’œuvre, la formation de ressources de haut niveau, de décideurs, d’aménageurs aptes à définir les orientations pour le développement d’une économie urbaine écologique et durable.

Enfin, l’exemple de l’urbanisation à Hô Chi Minh Ville montre que la politique d’aménagement urbain est nécessaire pour orienter le développement. L’étude a indiqué que c’est l’organisation pour l’application des lois et des réglementations en vigueur qui importe le plus. Il faut d’un côté, instaurer le principe « pollueur-payeur » et, d’un autre côté, sensibiliser la population à la protection de l’environnement.

En résumé, l’étude des relations existant entre développement économique, croissance démographique et changements environnementaux à Hô Chi Minh Ville fait ressortir que les effets de l’urbanisation sur ces trois dimensions doivent être analysés au niveau le plus fin. Les trois lieux d’enquête ont des profils différents : plus l’urbanisation est forte, plus importants sont les changements survenus en matière d’emploi et de revenu, plus les infrastructures et le niveau de vie s’améliorent, et plus l’environnement se dégrade. Les résultats montrent aussi le rôle déterminant des autorités locales. Dans un arrondissement au niveau d’urbanisation moyen, si les autorités se préoccupent de l’éducation, le taux de satisfaction de la population est plus élevé. Enfin, seules des politiques appropriées permettront de rectifier les effets négatifs de l’urbanisation sur l’environnement et de valoriser les effets positifs. La politique de crédit n’est qu’un exemple parmi d’autres.